Longtemps, elles furent un lieu pour grandir, loin des parents, le temps des vacances… On s’y retrouvait chaque été pour célébrer le temps des amitiés à la vie à la mort… Le temps des copains, dans un brassage social, qui mêlait ruraux et citadins, fils d’ouvrier immigrés et filles de prof de centre-ville… Le temps des amours de vacances et des randonnées qui usaient les souliers, des bains de mer où l’on jouait à tenir le plus longtemps sous l’eau, des batailles de polochons dans les dortoirs, dès que les moniteurs avaient le dos tourné… Souvenirs impérissables des colonies de vacances… En perte de vitesse depuis plusieurs années… Alors à quoi ressemblent-t-elles en 2017 ? Ce sont essentiellement des colos à thèmes, aux tarifs souvent inaccessibles pour de nombreuses familles… Et qui n’assurent plus la mixité sociale qui était l’un de leur fondement… Si vous êtes parents, dîtes-nous pourquoi vous envoyez ou non vos enfants en colo cet été … Et puis si j’étais auditeur de Grand bien vous fasse, j’appellerai le standard pour partager mes souvenirs de colo à la Muntanya à Enveitg dans les Pyrénées-Orientales ou à Antichan-de Frontigne en Haute-Garonne dans les années 1980, mais je préfère vous écouter nous raconter vos bons souvenirs de colo. Ou vos moins bons, si vous étiez un peu misanthrope, façon Schopenhauer et que vous détestiez cette vie en collectivité…

Ecoutez l’émission dans son intégralité : Eloge des colonies (de vacances) !